Le récit du parcours de la kamikaze belge! (01/12/2005)
Muriel, convertie à l'islam, avait donné du fil à retordre à ses parents
CHARLEROI La kamikaze belge qui s'est fait exploser en Irak, il y a trois semaines, s'appelait Muriel Degauque. C'était une enfant de Charleroi. Elle était née à Charleroi. Elle avait grandi à Charleroi. Elle avait été serveuse dans un café et vendeuse en boulangerie à Charleroi.Elle était allée à l'Athénée royal de Fontaine-l'Évêque.
Muriel vivait depuis trois ans rue de Merode, près de la gare du Midi, à Bruxelles, avec un Belgo-Marocain de 7 ans son cadet, Issam Goris, tué en Irak par les Américains. En rencontrant Issam, Muriel s'était appelée Myriam.
Pour les parents, c'est Issam qui a converti leur fille à l'islam. Et quand ils parlent de conversion, Jean et Liliane sous-entendent: endoctriné. Car, pour eux, la conversion de Muriel tenait plus d'un lavage de cerveau que d'un sentiment religieux profond et sincère.
La police vient de leur confirmer ce dont ils se doutaient, depuis seulement avant-hier soir. «Depuis environ un mois que nous téléphonions à Muriel, nous tombions constamment sur son répondeur. Quand on a appris mardi soir à la télé qu'une Belge s'était fait exploser en Irak, on a pensé que c'était Muriel. Les policiers ont tout fouillé chrez nous, mais il n'y avait rien à prendre, sauf des photos de notre fille. Nous n'avions plus vu Muriel depuis l'été...«
De braves gens, de condition modeste, courageux. Jean, le papa, a travaillé 47 ans à la Providence. Aux ponts roulants, comme affûteur ensuite. Un sale accident du travail (avec fracture du crâne) le met en prépension. Son épouse, Liliane, a été secrétaire médicale.C'est elle, surtout, qui a élevé les enfants. Jean-Paul s'est tué à 24 ans, à moto, renversé par un véhicule qui avait brûlé un stop. Et notre Muriel qui naît le 19 juillet 1967. Autant son frère est dur à la tâche, courageux, raisonné et raisonnable, autant Muriel a le caractère difficile. «Avait-elle 2 ans et demi? Elle apprenait à parler. Pour Jean-Paul, elle disait Pampaul. Si elle cassait un vase au salon et qu'on lui demandait qui avait fait ça, notre Muriel répondait que c'était Pampaul qui pendant ce temps-là faisait ses devoirs à l'étage.»
Une petite fille qui en fait voir de toutes les couleurs aux parents. «On apprenait de ses instituteurs qu'elle avait le chic pour se coller avec les enfants difficiles.» Aux programmes scolaires, Muriel, qui est jolie fille, préfère les garçons. Sa maman: «Je ne sais combien elle en a eu».
Adolescente, il est difficile de la retenir à la maison. Muriel touche à la drogue. Un juge de la jeunesse se penche sur son cas. La future kamikaze fugue: «Une fois, j'ai fait 170 km pour la retrouver dans les Ardennes».
À chaque nouveau mauvais pas, ses parents, sa marraine font tout pour la récupérer.
Serveuse dans une boulangerie, on l'accuse - à tort, pensent les parents - de chiper dans la caisse. Muriel épouse un Turc, divorce. Rencontre un Algérien et le quitte. Tombe, il y a trois ans, sur Issam Goris qui l'emmène au Maroc. «Comme elle était au chômage, elle est revenue spécialement juste avant les 3 ans pour éviter de perdre ses droits. Hissam était au CPAS. Ils nous disaient qu'ils avaient une maison au Maroc et des chevaux et une Mercedes et trois motos. On n'a jamais su si c'était vrai.»
De retour en Belgique, Muriel revoit peu ses parents. C'est que c'est à chaque fois des heurts. Liliane et Jean ne reconnaissent pas leur fille.
«Au début, c'était le tchador. Plus récemment, Muriel acceptait le voile. Quand on se voyait, ils imposaient leurs règles. Nous étions chez nous, mais mon mari devait manger à la cuisine avec Hissam et les femmes rester au salon. Pas question d'allumer la télé ou d'ouvrir une bière. Mon mari, qui en avait marre, avait décidé que si on se revoyait, il nous laisserait seuls et irait au restaurant. Par contre, avec l'islam, Muriel avait cessé de fumer. La dernière fois que nous nous sommes vus, on leur a dit qu'on en avait assez qu'ils essaient de nous endoctriner.»
Les parents de la kamikaze belge veulent savoir - ils l'ignorent à ce moment - si leur fille a fait des victimes en Irak? Des femmes? Des enfants? Des vieillards? Ils veulent savoir ce qu'est devenu Hissam Goris: «Celui-là, si je le tenais, je crois que je le démonterais en morceaux».
Nous demandons aux parents s'ils sont tristes. La maman reste très froide. Le papa essuie une larme, mais c'est surtout parce qu'on évoque le souvenir de Jean-Paul mort, lui, sans l'avoir voulu. «De la peine? C'est notre fille quand même. Avec nos moyens, nous lui avons donné tout ce que nous pouvions, et même plus.»
Une fille gentille? Sa mère: «Un jour, j'ai été hospitalisée 15 jours. Muriel travaillait à 500 m de l'hôpital: elle n'est pas venue une seule fois. À ma sortie, je lui ai demandé si elle se souvenait qu'elle avait une maman. Elle m'a regardée. Je lui ai dit: Mais oui, t'es pas venue me voir une seule fois. Elle m'a répondu qu'elle n'avait pas le temps pour ça...»
source dhnet.be
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Translated using GoogleTrans:
The account of the course of the Belgian kamikaze! (
Muriel, converted with Islam, had given to wire with retordre to his/her parents.
Muriel had lived for three years street of Merode, close to the station of the South, in
For the parents, it is Issam which converted their daughter with Islam. And when they speak about conversion, Jean and Liliane imply: endoctriné. Because, for them, the conversion of Muriel held more than one washing of brain that of a major and sincere religious feeling.
The police force has just confirmed that to them of which they suspected, for only day before yesterday evening. "For approximately a month that we telephone Muriel, we have fallen constantly on his responder. When one learned Tuesday evening with tele that a Belgian had exploded herself in
Good people, of modest, courageous condition. Jean, the dad, worked 47 years with
A small girl who shows some of all the colors to the parents. "One learned from his teachers that it had the knack to be stuck with the difficult children." With the school syllabus, Muriel, which is pretty girl, prefers the boys. Its mom: "I do not know how much it had of it".
Teenager, it is difficult to retain it at the house. Muriel touches with drug. A judge of youth considers his case. Future the kamikaze running away: "once, I made 170 km to find it in the
With each new bad step, his/her parents, his godmother do all to recover it.
Waitress in a bakery, one shows it - wrongly, the parents think - to bate in the case. Muriel marries a Turk, divorces. Meet an Algerian and leaves it. Fall, three years ago, on Issam Goris which takes it along to
Of return in
"At the beginning, it was the tchador. More recently, Muriel accepted the veil. When one saw oneself, they imposed their rules. We were on our premises, but my husband was to eat with the kitchen with Hissam and the women to remain with the show. Not question of lighting the tele one or of opening a beer. My husband, who had some enough, had decided that if one were re-examined, it would only leave us and go to the restaurant. On the other hand, with Islam, Muriel had ceased smoking. The last time that we saw ourselves, one said to them that one had enough of it that they test to us endoctriner."
Do the parents of the Belgian kamikaze want to know - they are unaware of it at this time - if their daughter made victims in
We ask the parents if they are sad. The mom remains very cold. The dad essuie a tear, but it is especially because one evokes the memory of died Jean-Paul, him, without to have wanted it. "Of the sorrow? It is our daughter nevertheless. With our means, we gave him all that we could, and even more."
A nice girl? His/her mother: "One day, I was hospitalized 15 days. Muriel worked to 500 m of the hospital: she did not come only once. At my exit, I asked to him whether it remembered that it had a mom. She looked at me. I said to him: Yes, did not come to you to see me only once. It answered me that it did not have time for that...